Avoir des plantes vertes chez soi, c’est beau, plein de vie et relaxant. Mais qui dit plantes d’intérieur dit aussi « prendre soin ». Nos végétaux respirent, s’alimentent, boivent et grandissent : des êtres vivants, en somme. Mais nos rythmes de vies et la méconnaissance des besoins de nos plantes ne nous permettent pas toujours de favoriser leur bonne santé.

Voici 8 conseils pour aider nos plantes d’intérieur à bien (mieux) se porter, que l’on ait la main verte ou pas. Ces conseils, c’est Chantale Thierry, une spécialiste des plantes d’intérieur, créatrice de la Ressourcerie végétale qui nous les livre, sa structure, située à Dijon, remet sur pied les plantes d’intérieur, souvent malmenées.

1. Choisissez-les en fonction de votre rythme de vie

Avant tout, il s’agit de bien choisir vos plantes afin que leur entretien soit facile à intégrer selon votre style de vie et vos contraintes. Par exemple, vous voyagez et vous vous absentez plusieurs jours d’affilée régulièrement ? Il est conseillé d’éviter les plantes fragiles, comme le caladium et le calathea qui nécessitent un terreau humide. Vous pourrez en revanche adopter un ficus, beaucoup plus résistant, ou des plantes peu gourmandes en eau comme l’aloé vera ou le cactus.

2. Observez vos plantes

Pour la santé de vos végétaux d’intérieur, l’observation est indispensable. En regardant votre plante, au quotidien, vous prendrez l’habitude de remarquer les signes révélateurs d’une bonne ou d’une mauvaise santé.

Votre plante a de belles feuilles, bien étalées, brillantes et propres ? Elle fait pousser de nouvelles feuilles et explose de vitalité ? C’est simple, votre plante se porte merveilleusement bien. Au contraire, ses feuilles sont abîmées, elles tombent, se dessèchent ou s’enroulent ? Elles perdent en éclat ? Votre plante ne se développe pas ? Le verdict est évident : elle n’est pas en forme. Dans le premier cas, vous pouvez continuer de la soigner comme d’habitude. Dans le deuxième cas, votre plante a besoin de votre aide.

3. Apprenez à les connaître

Lorsque vous achetez ou recevez en cadeau une plante, prenez l’habitude de vous renseigner sur son habitat naturel et ses besoins spécifiques. Est-ce un végétal qui a besoin de beaucoup de lumière ? De chaleur ou de fraîcheur ? De beaucoup ou peu d’eau ? D’ombre ou de soleil ?

Connaître le milieu naturel type de la plante vous aidera à mieux en prendre soin, en reproduisant le plus possible ses conditions idéales. Par exemple, une fougère est une plante tropicale qui s’épanouit dans les sous-bois ombragés et humides. Chez vous, il faudra donc maintenir le terreau humide, placer la fougère dans une pièce peu lumineuse (une pièce orientée au nord, par exemple) ou en dessous d’autres plantes qui apporteront de l’ombre.

4. Regroupez-les

Associer les plantes les unes aux autres, dans le même espace, s’avère très bénéfique : cela crée un effet jungle plutôt agréable à l’œil et surtout, en étant placées ensemble, les plantes profitent les unes aux autres naturellement. Par exemple, si le philodendron a des trous dans les feuilles situées en haut de la tige, c’est pour une raison précise : apporter de l’ombre aux végétaux plus jeunes, plus bas, tout en laissant passer de la lumière.

Veillez toutefois à ne pas mettre ensemble des plantes aux besoins trop différents. La fougère qui nécessite une humidité constante et de l’ombre n’est pas le bon match pour cohabiter avec le cactus qui s’épanouit avec un air sec, du soleil et très peu d’eau.

5. Arrosez intelligemment (pas systématiquement)

Bannissez les automatismes du type « tous les samedis midi, j’arrose mes plantes ». N’arrosez que quand vous votre plante en a réellement besoin. Pour le savoir, vous devez connaître les besoins en eau spécifiques de ce végétal. Une fois ces connaissances récoltées, observez les signaux : par exemple, lorsque le spathiphyllum a soif, ses feuilles s’orientent vers le sol. Chez d’autres végétaux, lorsque vient le moment de les abreuver, les feuilles se recroquevillent. Un autre indice à observer : la couleur du terreau. Lorsqu’il vire au marron clair, c’est souvent le signe que la plante doit boire.

Pour arroser, il existe plusieurs techniques : pour une plante dont les racines sont situées suffisamment bas dans son pot, verser l’eau directement dans la soucoupe, par le bas, sera l’idéal ; pour une plante tout juste rempotée ou assez récente, les racines sont trop courtes, l’arrosage devra alors être réalisé par le haut, sur le terreau.

6. Nettoyez les feuilles

Pour enlever la poussière et favoriser la photosynthèse, il est important de nettoyer une fois par mois les feuilles des végétaux d’intérieur. Cette habitude est excellente aussi pour lutter contre les nuisibles (cochenilles, thrips, acariens…). Veillez à nettoyer les feuilles « recto verso ». La face située sous chaque feuille, constituée de stomates, est essentielle car elle permet à la plante de capter les nutriments.

7. Nourrissez-les d’engrais « fait maison »

Toutes les plantes d’intérieur en ont besoin car, 6 mois après rempotage, elles ont épuisé les nutriments présents dans le terreau et ont donc besoin de nouveaux apports. Il est recommandé de donner régulièrement un engrais naturel, idéalement fait maison. En ville ou à la campagne, il est très facile à réaliser : gardez vos épluchures de légumes et de fruits, placez-les dans une boîte fermée avec un peu d’eau. Laissez macérer. Quelques jours plus tard, il ne vous reste qu’à récupérer et filtrer le « jus de compost » obtenu. Ensuite, à chaque arrosage, mélanger un 1/10^e du jus par litre d’eau. Attention, veillez à toujours diluer fortement la potion « de compost » : trop concentré, cela nuirait à votre plante.

8. Débarrassez-vous des nuisibles

En observant votre plante, vous remarquerez parfois la présence de petits insectes ravageurs et de parasites. Dès lors, il faut agir rapidement pour éviter l’invasion et le dépérissement. Dans un premier temps, donnez une douche à votre plante. Puis vous pourrez administrer un traitement fait maison à votre plante, avec un vaporisateur : dans un litre d’eau, ajouter une cuillère à soupe de savon noir, une cuillère à soupe d’huile végétale et une cuillère à café d’alcool à 90°.