La faculté de médecine de Sorbonne Université annonce la création de son diplôme d’université Alimentations végétariennes. Un cursus très attendu en France.

Une formation nécessaire

La faculté de médecine de la Sorbonne annonce le lancement d’une nouvelle formation centrée sur la nutrition végétale. L’objectif est d’offrir les connaissances nécessaires à l’accompagnement et au suivi médical des personnes végétariennes et végétaliennes. Ainsi, ce diplôme universitaire vient combler un manque parmi les formations destinées aux professionnel·les de santé en France.

Brigitte Gothière, cofondatrice de l’association L214 explique la nécessité d’une telle formation dans un communiqué du 18 octobre 2021 : « Enfin un traitement sérieux de la question des alimentations végétales dans la sphère universitaire. Le véganisme est reconnu comme viable par de nombreuses institutions médicales à l’étranger, il était temps que nous ayons accès à des ressources et formations fiables en France. C’est aussi une avancée pour les médecins et diététiciens qui sont nombreux à être en recherche de formation pour accompagner leurs patients végétariens et vegan. Nous saurons maintenant où les orienter. »

Cette formation ne répond pas seulement au besoin des professionnel.les mais également à une demande et une détresse des patient·es concerné·es. En effet, les personnes végétariennes et vegan font parfois part d’un manque d’accompagnement et d’une incompréhension par rapport aux équipes soignantes. C’est donc une bonne nouvelle pour la prise en charge future de ces personnes en France.

Au programme ?

Le DU Alimentations végétariennes est une formation de 70h, en distanciel, dont la première session se tiendra de janvier à mai 2022.

Le programme mis en ligne par l’université détaille le contenu de la formation. Celle-ci repose sur les connaissances scientifiques actualisées en nutrition. Pour cela, les intervenant·es s’appuient notamment sur les données de suivi de nombreuses personnes végétariennes et végétaliennes. Concernant la manière de prendre en charge les personnes concernées, la formation s’inspire des retours d’expérience des autres pays et des praticien·nes spécialisé·es dans l’accompagnement de ces personnes. Enfin, la formation tentera de donner une perspective plus globale sur les régimes concernés. Pour cela, l’université prévoit l’intervention de chercheur·euses en sciences humaines et de disciplines non médicales spécialistes de ce domaine.