« Crise de l’azote » : Les Pays-Bas décident de réduire le nombre d’animaux d’élevage

Lolita Couchene
Le 23 décembre 2021

En réaction à la crise de l’azote, les Pays-Bas ont annoncé de nouveaux plans pour réduire le nombre d’animaux d’élevage. Cela se fera dans le cadre d’un important programme de financement de 25 milliards d’euros.

Un plan de 25 milliards

Un plan de 25 milliards d’euros est proposé par le gouvernement néerlandais pour tenter de limiter la pollution par l’azote qui frappe le pays. Ce plan consiste en une réduction considérable du nombre d’animaux d’élevage.

Le gouvernement a donc confirmé son intention de racheter des exploitations dans le cadre de ce plan. En effet, des propositions sont en préparation depuis des mois pour pousser les agriculteur·rices à vendre du bétail.

Cela a provoqué des réactions importantes. Notamment des protestations contre les décideur·euses politiques ayant mis en place des réglementations plus strictes pour lutter contre le problème des émissions. Des milliers d’agriculteur·rices ont riposté avec colère, réfutant le fait qu’ils soient responsables du problème.

La crise de l’azote, c’est quoi ?

L’azote représente près de 80% de notre atmosphère. Pourtant, des niveaux excessifs comme ceux observés aux Pays-Bas peuvent provoquer de graves dommages. Cela peut par exemple atteindre des sources d’eau souterraines et océaniques et causer des proliférations d’algues qui appauvrissent l’oxygène dans l’eau.

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Si les agriculteur·rices néerlandais réaffirment leur implication pour l’environnement et le fait qu’ils ne sont pas à l’origine du problème, les systèmes d’élevage intensif comme celui du Pays-Bas impactent fortement les niveaux d’azote, le fumier et l’urine des animaux libèrent en effet en grande quantité de l’ammoniac, qui est un composé azoté.

Mise en place et répercussions du plan

Le plan du gouvernement consiste à rembourser les agriculteur·rices pour qu’ils déménagent ou abandonnent complètement l’industrie. Il comprend également des plans pour aider à transformer les processus de culture, pour s’éloigner des pratiques industrielles. Pour le moment, il s’agit d’un programme volontaire, mais le gouvernement pourrait le rendre obligatoire si les niveaux d’émissions ne diminuent pas.

« Il est temps de restaurer la nature, le climat et l’air, et dans certaines régions, cela pourrait signifier qu’il n’y a plus de place pour les agriculteurs intensifs » déclare le député Tjeerd de Groot au journal Guardian.