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Comment shopper des vêtements éthiques ?

Gaetane Rosell
Le 1 août 2018

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S’habiller éthique s’avère être un changement important quand on commence à vouloir modifier ses habitudes de consommation, surtout si on est passionné·e de mode. Mais il suffit de prendre quelques bonnes habitudes. Voici donc quelques conseils pour un shopping éthique.

1. Lire les étiquettes (!)

Lors d’un achat en magasin, il faut penser à bien lire les étiquettes des vêtements, de même sur internet, avec la description du produit. On pense souvent qu’une petite boutique sympathique en ville nous propose de jolies pièces « Made in France » à prix élevé mais en y regardant de plus près, ce n’est pas vraiment le cas. Lire les étiquettes, c’est le premier réflexe à prendre pour se rendre compte de ce qu’est le vêtement (les matières) et d’où il vient (la provenance). D’autant plus lorsqu’on est vegan. Apprendre à décrypter les matières animales se révèle essentiel : la laine, la soie, le cuir, le cachemire, l’alpaga, etc.

2. Vérifier la provenance

Un vêtement fabriqué en France, c’est rassurant. Les réglementations en Europe sont plus strictes et assurent des conditions de travail décentes pour les travailleurs, ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres pays comme le Bangladesh. Mais cela ne veut pas dire que le « Made in China » est à bannir par principe. Certaines marques participent activement au développement de ces pays. Elles mettent un point d’honneur à instaurer une éthique dans leur mode de fonctionnement. 

S’assurer du lieu de fabrication reste un critère à prendre en compte, surtout lorsque l’on sait que le transport aérien, privilégié par les marques pour les vêtements, est terriblement gourmand en émissions de gaz à effet de serre.

Il est aussi important de connaître l’origine du tissu, qui, bien qu’il soit assemblé en Europe, n’a pas toujours été conçu de manière éthique et eco-friendly (récolte, teinture, conditions de travail dans le pays d’origine…). On se référera à la marque pour en savoir plus.

3. S’intéresser aux matières

Lire les étiquettes c’est bien, les comprendre c’est mieux. Certaines matières sont plus polluantes que d’autres et il est intéressant d’en avoir conscience. Les matières synthétiques sont chimiques, ce qui n’est pas idéal pour l’environnement. Mais attention car toutes les matières naturelles ne sont pas parfaites, c’est le cas du coton classique qui demande beaucoup d’eau. On optera pour son alternative biologique et certifiée GOTS si possible. Notons qu’une matière naturelle est tout de même préférable.

On peut aussi se diriger vers des matières recyclées, en général le plastique, et vers les différents nouveaux cuirs végétaux présents sur le marché : à base d’ananas, de champignon, d’eucalyptus, de pomme, etc.

Enfin, on n’oublie pas les teintures qui polluent les eaux et on encourage les marques qui s’engagent à utiliser des teintures et solvants moins nocifs.

4. Acheter d’occasion ?

C’est ce qui semble être la solution la plus écologique. On ne produit plus, on réutilise. Le vintage est en plein essor et il existe de plus en plus de friperies et eshops permettant de trouver son bonheur.

On peut aussi s’inscrire à des vide-dressings en ligne proposant une offre incroyable d’articles. En plus d’être éthique, c’est un moyen économique de renouveler sa garde-robe.

5. Se méfier des grandes marques de fast fashion

Pour éviter des surprises et des déceptions, il faut se dire que les grandes enseignes de fast fashion ne sont pas des exemples en matière d’éthique. Pour produire autant et proposer des prix aussi bas, quelqu’un paie à un moment. Et en général, ce sont les travailleurs à l’autre bout du monde et la planète. Mêmes les collections « green » de ces marques ne sont pas si éthiques. On s’intéresse alors plutôt aux petites enseignes et créateurs·trices engagé·es, avec de vraies valeurs et qui agissent en ce sens.

6. Se renseigner sur les marques

Faire attention au pays de fabrication, aux conditions de travail, aux matières et surtout à leur origine, comment retrouver toutes ces informations ? En général, ce n’est pas toujours spécifié clairement.

Il faut savoir que les marques peuvent mettre en avant leur éthique, et en général elles le font sur leur site internet dans la catégorie « À propos ». Si rien n’est exprimé concernant les matières, les procédés de fabrication ou les conditions de travail, ce n’est malheureusement pas bon signe.

Pour creuser un peu plus loin et obtenir des renseignements absents des sites internet, il est tout à fait possible d’envoyer un message sur les réseaux sociaux de la marque. Sans retour de leur part, inutile de perdre son temps, il y a de fortes chances pour que l’éthique ne soit pas une priorité pour elle.

Les marques les plus transparentes vous parleront de leur fonctionnement en détail, et c’est important quand on cherche à s’habiller éthique. Il ne faut donc pas hésiter à les solliciter.

Note de la rédaction

Culture V s’attache à mettre en lumière non seulement des matières sans produit animal, mais aussi écologiques et humainement responsables. Le marché du textile représente une des industries les plus polluantes et est la cause de plusieurs catastrophes, notamment l’effondrement du Rana Plaza en 2011.

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