L’entreprise néerlandaise Geneus Biotech développe, grâce à l’agriculture cellulaire, de la fourrure cultivée sans cruauté, un nouveau biomatériau identique en tout point à la vraie fourrure.
Geneus Biotech, entreprise néerlandaise, est en train de mettre au point une alternative à la fourrure des animaux. En collaboration avec des scientifiques de l’université d’Amsterdam, elle utilise l’agriculture cellulaire pour créer une matière entièrement cruelty-free. Breveté sous le nom Furoid, le biomatériau vegan est fabriqué selon un processus similaire à celui utilisé par les fabricants de viande cultivée. Geneus Biotech exploite ainsi en laboratoire des cellules animales nourries avec des nutriments. Elle recrée ensuite, à l’aide d’une imprimante 3D, les tissus naturels que l’on trouve dans la fourrure animale.
Le matériau serait ainsi 100% sans animaux, sans abattage et se révèlerait même beaucoup plus écologique que la fourrure classique. Le produit final ressemblerait parfaitement à de la fourrure d’animal, et présenterait les mêmes qualités en termes de résistance et de chaleur.
Un marché du poil cultivé
De nombreuses marques dans le monde se détournent de la fourrure, mais Maria Zakurnaeva, à la tête de l’équipe en charge de Furoid, croit à ce produit : “la fourrure est la quintessence du luxe, il y aura donc toujours des gens qui voudront montrer leur statut au monde extérieur”. Si la fourrure cultivée se veut plus écologique, Geneus Biotech affirme que cette nouvelle matière issue de l’agriculture cellulaire offre d’autres qualités, dont celle d’être hypoallergénique, à la différence de beaucoup de fourrures animales présentes sur le marché.
Comme l’on peut le voir sur son site, Geneus Biotech ne s’arrête pas à la fourrure. L’entreprise s’essaie ainsi à développer différents matériaux cruelty-free comme de la laine cultivée et même des cils et des cheveux humains. Elle tente également de développer des aliments sans souffrance comme des œufs ou du caviar cultivés.