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10 films pour trouver l’émerveillement dans les choses simples

Charlotte Tortat
Le 25 avril 2024

Il est des films qui nous laissent longtemps après la séance une sensation positive, proche de l’émerveillement. De ces long-métrages, nous ressortons le sourire aux lèvres, le corps adouci, le cœur un peu plus léger. Nous nous sentons saisis par une envie de croquer la vie, d’admirer sa beauté et de nous relier plus intensément les un·es aux autres. Nous nous surprenons à regarder avec attention chaque détail de notre quotidien.

À leur façon singulière, ces films nous reconnectent à notre faculté d’émerveillement, jusque dans les choses simples et belles de la vie quotidienne. Voici notre sélection de 10 films pour prendre une douche d’ondes positives.

1. Perfect Days, de Wim Wenders (2024)

Ce film nous plonge dans la vie millimétrée d’Hirayama (joué par Kōji Yakusho, prix d’interprétation masculine à Cannes en 2023), un agent de la ville de Tokyo qui entretient les toilettes publiques d’un quartier chic. Inlassablement, l’homme accomplit les mêmes actions : se lever à l’aube, arroser ses bonsaïs, prendre un café à la machine, embarquer dans sa camionnette, écouter les chansons de Lou Reed, Ottis Redding et Nina Simone, photographier la lumière qui danse à la cime des arbres. Étrangement, la monotonie de ce quotidien ajoute au charme du film, véritable ode à la beauté et au « komorebi » (mot japonais qui décrit « la lumière du soleil qui filtre à travers les feuilles des arbres »). On en ressort ébloui·e et adouci·e, avec une attention accrue aux autres et à la beauté du monde.

2. Paterson, de Jim Jarmush (2016)

Paterson, c’est le nom d’un chauffeur de bus amoureux de l’ordinaire et poète à ses heures, interprété par Adam Driver. Le héros parcourt à bord de son bus la ville de Paterson (oui, aussi), dans le New Jersey, et son recueil de poésie favori s’intitule Paterson. Chaque jour, il compose des poèmes inspirés par des choses très simples du quotidien : les boîtes d’allumettes Ohio Blue Tip, la pluie qui tombe, des bribes de conversation, ses journées avec sa femme Laura… Touché par la grâce, ce film distille une poésie des petits riens, lumineuse et enchantée. Ici, la délicatesse et la simplicité se côtoient pour nous émerveiller, en douceur.

3. Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, de Jean-Pierre Jeunet (2001)

Amélie, jeune femme introvertie à l’imagination féconde, se donne une mission : faire le bien autour d’elle. En chemin, elle rencontrera son propre bonheur. Cette valse visuelle au cœur de Montmartre nous rappelle combien les petites choses du quotidien rendent nos vies délicieuses : déguster des framboises une à une sur le bout des doigts, plonger la main dans un sac de grains, casser la croûte d’une crème brûlée, faire des ricochets, observer la forme des nuages… Un petit bijou, dont le succès fut mondial. À voir ou revoir pour se laisser transporter par une douce euphorie.

4. Le goût des merveilles, d’Eric Besnard (2015)

Au cœur des paysages verdoyants de la Drôme provençale, Louise (interprétée par Virginie Efira) élève seule ses deux enfants et tente de préserver l’exploitation familiale. Un soir, elle renverse un inconnu au comportement déroutant. Cet homme se révèle différent de la plupart des gens : il est autiste asperger. Son rapport singulier à la vie et sa capacité d’émerveillement sont au cœur de l’intrigue. Ce long-métrage nous invite à nous arrêter pour contempler la beauté d’un paysage ou pour nous imprégner des sons de la nature environnante. Une histoire merveilleuse…

5. Moonrise Kingdom, de Wes Anderson (2012)

Dans les années 60, sur une île de la Nouvelle-Angleterre, un garçon et une fille de 12 ans, amoureux, concluent un pacte et s’enfuient à l’écart du monde. Mais les adultes, inquiets de leur disparition, partent à leur recherche. Ce film singulier et solaire nous entraîne dans une folle aventure, connectée au monde de l’enfance. Ce conte loufoque, empreint de poésie et d’émotion, reflète l’univers décalé de Wes Anderson. Une pépite à voir ou revoir.

6. L’odeur de la papaye verte, de Tran Anh Hung (1993)

Récompensé d’une Caméra d’or au festival de Cannes de 1993, ce film raconte l’histoire de Mui, une enfant servante employée d’une riche famille de Saigon en 1951 qui, dix ans plus tard, est envoyée au service d’un jeune bourgeois esthète dont elle deviendra l’épouse. Au fil des plans, le réalisateur éveille nos sens : le parfum et la saveur de la cuisine, une feuille qui ploie sous la pluie, le son des gouttes, la sensualité des graines de papaye verte… Un film qui allie esthétique et délicatesse. On en ressort envoûté·e par l’odeur de la papaye et la mousson abondante de Saigon.

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7. En corps, de Cédric Klapisch (2022)

Le film dépeint l’histoire d’Élise (Marion Barbeau), une jeune danseuse de l’Opéra. Blessée à la cheville, elle craint de ne plus pouvoir redanser. Elle se laisse alors embarquer par une amie, qui tient un food truck, direction la Bretagne. Heureux hasard, elle y rencontre une compagnie de danse contemporaine. À son contact, elle va réapprendre à danser autrement, renouer avec sa passion et trouver la résilience. Traversé par la beauté des corps qui dansent et leur énergie collective, En corps nous offre l’émerveillement jubilatoire du corps en liberté, du corps qui s’exprime. On en ressort l’âme en fête et le corps réveillé, prêt à danser.

8. La délicatesse, de David et Stéphane Foenkinos (2011)

Nathalie (Audrey Tautou) a tout pour être heureuse. Jeune et belle, elle file le parfait amour avec François. La mort accidentelle de son mari va couper son élan. Pendant des années, elle s’investit dans son travail et met entre parenthèse sa vie sensuelle. Un jour, sans raison, elle embrasse Markus, un collègue un peu gauche, atypique, à l’élégance incertaine… Adapté du roman La délicatesse, de David Foenkinos, ce film nous touche par sa douce fantaisie et par ce mélange subtil entre gravité et légèreté. Par sa manière d’appréhender le deuil et le retour à la vie, il nous raconte l’histoire d’une renaissance lumineuse…

9. Les choses simples, d’Eric Besnard (2023)

Vincent (Lambert Wilson), un entrepreneur à succès, tombe en panne de voiture en pleine montagne. Pierre (Grégory Gadebois), qui vit à l’écart de la société moderne, au milieu d’une nature sublime, lui offre l’hospitalité. La rencontre de ces deux hommes que tout oppose va bouleverser leurs certitudes respectives et remettre en question la façon dont chacun mène sa vie. Ce film « feel good », ode à la simplicité, nous invite à nous émouvoir et à rêver. Il nous incite aussi à retirer nos masques sociaux pour profiter vraiment des « choses simples » : cuisiner, rire, marcher en pleine nature, respirer à pleins poumons et être en somme pleinement vivant·e.

10. Mon voisin Totoro, de Hayao Miyazaki (1988)

Film des studios Ghibli, réalisé par le maître japonais de l’animation, Hayao Miyazaki, Mon voisin Totoro offre un équilibre parfait entre l’imaginaire et la réalité, imbriquée l’une dans l’autre. Satsuki et Mei, les deux petites protagonistes, explorent les pièces poussiéreuses d’une maison ancienne abandonnée, s’engouffrent dans une forêt, entendent les gouttes tambouriner sur la toile d’un parapluie… Elles rencontrent, chemin faisant, Totoro, un gigantesque esprit de la forêt. Le film de Miyazaki déploie toute sa poésie sensible et nous reconnecte à la magie de l’enfance. Il nous invite aussi au respect et à l’émerveillement face à la beauté et la majesté de la nature.