Le groupe français Bel, spécialisé dans la vente et la commercialisation de fromages industriels, annonçait cette semaine le lancement proche de nouveautés végétales sous chacune de ses marques phares.
Le plateau de fromage véganisé
Babybel, Kiri, Leerdammer, La Vache qui Rit, Boursin. Derrière ces noms qui nous ramènent en enfance se trouve un seul et même groupe : Bel, société française aujourd’hui cotée en Bourse, au slogan simple “For all for good”. Fondée en 1865, la maison s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire avec le lancement de fromages végétaux — une première pour un groupe français de cette envergure.
Sa stratégie n’est pas seulement de proposer des déclinaisons véganes de fromages sous ses marques BabyBel et La Vache qui Rit (respectivement premièrement disponibles aux États-Unis ; aux États-Unis, Royaume-Uni, Canada) mais aussi de lancer une toute nouvelle marque entièrement dédiée au végétal.
Antoine Fiévet, président et PDG du groupe, affirme être convaincu qu’il faut “construire un modèle alimentaire qui peut avoir un impact positif sur l’ensemble de notre écosystème”. Si l’enjeu est incontestablement économique, le groupe semble en substance reconnaître l’importance des alternatives végétales comme solution à la crise climatique. Il dévoile ainsi une stratégie de rééquilibrage de l’offre, visant à proposer, à terme, 50% de produits laitiers et 50% de produits d’origine végétale.
Du fromage au dessert, des frigos de plus en plus verts
Après la végétalisation du rayonnage des yaourts, accélérée en France par l’arrivée récente de Danette à base de lait de coco ; de Panier de Yoplait au lait d’amande, ou encore d’Activia à base d’avoine, c’est donc à l’étage des fromages que les choses commencent à évoluer. Une métamorphose progressive de l’offre qui était attendue, au vu de la montée des inquiétudes écologiques et /ou de santé, mais aussi des intolérances au lactose et bien évidemment, de la question de la condition animale. Le marché international des alternatives végétales au fromage, loin d’être arrivé à maturité, devrait encore croître annuellement de 7,6% jusque 2024. Une opportunité idéale pour démocratiser ces alternatives encore trop peu connues et distribuées dans les grandes surfaces françaises.