L’entrepreneur indien Ankit Agarwal a réussi à transformer des tonnes de déchets de fleurs des temples en un cuir végétalien versatile.
Fleather, contraction anglaise de flower (fleur) et leather (cuir), est une innovation trouvée par l’ingénieur indien Ankit Agarwal. Se rendant compte que les fleurs jetées dans le Gange en offrande aux divinités représentaient une cause importante de pollution, il a décidé de les collecter et les réutiliser pour en faire toute nouvelle ressource.
« Chaque jour, environ un demi-million de personnes se rendent dans les temples et font des offrandes de fleurs mais personne ne réfléchit vraiment à ce qu’elles deviennent ensuite. Plus de 8 millions de tonnes de fleurs sont ainsi déversées dans le Gange chaque année, tout comme les pesticides et les insecticides toxiques utilisés pour les faire pousser. » explique-t-il.
Cet upcycling floral a commencé avec la société HelpUsGreen et la création d’encens, savons et d’engrais pour les agriculteurs, en partenariat avec des temples et mosquées. Aujourd’hui, c’est un nouveau défi que l’entrepreneur a relevé : celui de faire de ces fleurs un cuir végétalien versatile, à même d’être utilisé pour créer sacs, chaussures et accessoires.
C’est par erreur qu’Agarwal a découvert cette alternative vegan : les fibres inutilisées des fleurs ont laissé entrevoir la formation d’une matière dense et assez élastique, très similaire au cuir. Il a ainsi réussi, par la suite, à mettre en place un processus pour recréer cette nouvelle matière 100% biodégradable.
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Engagé dans la défense de l’environnement et de la cause animale, l’entrepreneur a également choisi d’employer et former 70 femmes marginalisées par le système de castes indien, leur permettant d’accéder à un revenu digne ainsi qu’à une assurance santé. Son ambition à terme est d’embaucher 5000 femmes.